Sous la houlette d'une nouvelle direction via sa société mère canadienne Avid Life Media, le site de rencontres extraconjugales Ashley Madison fait peau neuve. Il abandonne son ancien slogan " La vie est courte. Tentez l'aventure ", et affiche l'ambition de devenir la " communauté de rencontres la plus ouverte d'esprit au monde. "

Cette relance intervient un peu moins d'un an après le piratage par The Impact Team dont les conséquences ont été catastrophiques comme avec un suicide, des démissions et du chantage auprès d'utilisateurs. Le groupe The Impact Team avait dérobé et publié la base de données des utilisateurs de Ashley Madison.

Le piratage massif de mi-2015 aurait eu pour objectif de dénoncer les mensonges de Avid Life Media dont à propos d'une fonction payante censée effacer les données personnelles des utilisateurs. The Impact Team avait aussi qualifié les membres masculins de " pourritures infidèles " ne méritant pas " un pouvoir de discrétion. "

Autre conséquence du piratage, il a mis en lumière la présence de bots sur le site, et en particulier des agents logiciels conversationnels se faisant passer pour des femmes. Les vraies femmes étaient en réalité une minorité. Ces fembots, selon un rapport de Ernst & Young, conversaient avec des abonnés masculins payants.

Ashley-Madison

Aujourd'hui, la nouvelle direction de Avid Life Media présente ses excuses et assure que les bots ne sont plus utilisés. L'authenticité des membres de la gent féminine est par ailleurs dite vérifiée. Dans un communiqué, Avid Life Media souligne également l'implémentation de nouvelles mesures de sécurité et l'introduction de nouvelles options de paiement discret.

Au moment du piratage de 2015, le site Ashley Madison revendiquait plus de 37 millions de membres anonymes. Désormais, il revendique… plus de 46,6 millions de membres, et donc sans les fembots.

Aux États-Unis, la société est visée par une enquête de la Federal Trade Commission. D'après Reuters, cette enquête de l'autorité de la concurrence américaine se focalise sur le problème de la fuite de données en 2015 mais la question des fembots est aussi concernée. Un recours collectif a également été engagé par des utilisateurs aux États-Unis et au Canada.