Entre le 31 mars et le 18 juin, un total de 22 589 personnes ont répondu à la campagne de recrutement de nouveaux astronautes européen de l'ESA. L'Agence spatiale européenne souligne un record par rapport à la précédente sélection en 2008 qui avait reçu 8 413 candidatures.

L'ESA indique que 5 419 de tous les candidats astronautes sont des femmes, soit de l'ordre de 24 %. Un taux supérieur à celui enregistré en 2008 qui était de 15,3 %. Par ailleurs, 257 personnes ont soumis une candidature pour le poste d'astronaute en situation de handicap physique.

Avec un total de 7 137 candidatures (dont 1 662 femmes), la France arrive assez largement en tête (PDF) devant l'Allemagne avec 3 700 candidatures, le Royaume-Uni (1 979 candidatures), l'Italie (1 860) et l'Espagne (1 344). Un effet Thomas Pesquet n'est peut-être pas étranger à cet engouement en France.

Fin 2022, ce sont seulement entre quatre à six futurs astronautes européens qui seront finalement retenus. Il y aura également la création d'une réserve d'astronautes et un astronaute avec un handicap physique.

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Actualité publiée le 16 février 2021

L'Agence spatiale européenne se met en quête de nouveaux astronautes européens. Un recrutement de spationautes qui est annoncé comme une première depuis 2008. La dernière fois, seulement 6 candidats sur 8 413 aspirants astronautes avaient été retenus au final, dont le Français Thomas Pesquet.

C'est évidemment un long processus qui débute à partir du 31 mars par le dépôt des candidatures sur le site de l'ESA Career. S'en suivra une sélection en six étapes qui devrait prendre fin en octobre 2022. Il s'agira ainsi de la classe 2022 des astronautes de l'ESA.

Il y aura forcément peu d'élus

Pour candidater, il faut être citoyen de l'un des 22 États membres de l'ESA ou ayant un statut de membre associé (Lettonie et Slovénie). Pour une personne âgée de moins de 50 ans et en bonne santé, les autres prérequis sont un diplôme de niveau Master au minimum (sciences naturelles au sens large, médecine, ingénierie, mathématiques, sciences informatiques) ou un diplôme de pilote d'essai expérimental, trois ans d'expérience professionnelle.

Parler couramment l'anglais est indispensable, tandis que la connaissance d'autres langues est un atout. L'ESA met bien évidemment en avant la forte motivation, la capacité de s'adapter à des horaires de travail irréguliers, la souplesse pour le lieu de travail, la résistance au stress et la volonté de participer à des expériences scientifiques.

esa-astronautes-recrutement Crédits ESA

Les étapes de la sélection comprennent une évaluation des aptitudes psychologiques, des tests psychotechniques et psychomoteurs, des examens médicaux poussés, une série d'entretiens professionnels devant un jury de l'ESA qui encourage par ailleurs les femmes à postuler. Quatre à six futurs astronautes seront retenus.

Hormis le recrutement de nouveaux membres du corps des astronautes de l'ESA, l'agence évoque un projet Parastronaute pour intégrer un astronaute présentant un certain degré d'handicap physique, ainsi qu'une vingtaine d'astronautes réservistes qui pourraient participer à des vols spatiaux commerciaux.