C'était matinée philo pour les candidats au Baccalauréat 2014. Pour les séries S et L, il a été question d'art et de bonheur, tandis que c'est la liberté et la connaissance de soi qui sont ressorties pour la série ES.

Les épreuves ont débuté de 8h pour se terminer à 12h avec interdiction de sortie provisoire ou définitive durant la première heure. Cette année, une dose de stress supplémentaire a par ailleurs touché certains candidats en raison de la grève SNCF.

Mais il y a aussi une suspicion de fuite pour laquelle une enquête a été ouverte à la demande du ministère de l'Éducation nationale. Une utilisatrice de Twitter se présentant comme une étudiante en hypokhâgne a publié des tweets divulguant les sujets avant 9h.

Nous avons en effet retrouvé trace de tweets publiés à 8h19 qui ont indiqué les thématiques des épreuves en L et ES, avant les énoncés plus précis à 8h31 ( MàJ : un tweet d'un autre compte a également révélé les sujets pour la série S à 8h16 ).

Ces tweets ont désormais été retirés. Peu après midi, il ne nous était ainsi plus possible d'y accéder. Selon une journaliste du Monde, les sujets pour la filière ES étaient sur " Twitter tard hier soir ". Elle évoque cependant un tweet douteux pour dimanche soir.

En raison de la grève SNCF, le ministère de l'Éducation nationale a pris des mesures de bienveillance pour les candidats retardés par celle-ci afin de leur permettre d'être admis dans les salles d'examen jusqu'à une heure après le début des épreuves. Ont-ils pu profiter de la fuite ? A priori pas puisqu'il y avait peu de retardataires.

Quoi qu'il en soit, la divulgation avant 9h pose problème. Pour autant, le ministère ne compte pas annuler les épreuves. En fonction du déroulement de l'enquête, les responsables de la fuite pourraient par contre s'en mordre les doigts. Le peine encourue est de 9 000 € d'amende et 3 ans de prison.