Les services de géopositionnement par satellite ont d'innombrables applications, tant civiles que militaires, et les Etats-Unis avaient une position dominante dans le domaine avec leur système GPS, largement utilisé dans le monde.

Le contrôle par l'armée US du service de géopositionnement par satellite, et sa capacité à en couper sélectivement l'accès, a conduit d'autres régions du monde à développer leur propre système.

On trouve ainsi le système Glonass conçu par la Russie ou encore le service Galileo créé dans la douleur et avec un retard de plusieurs années par l'Union européenne. Un autre système, Beidou, a été patiemment mis en place par la Chine depuis le début des années 2000, couvrant d'abord le pays puis la région Asie-Pacifique.

GNSS Compass Beidou 02

Ce développement de longue haleine s'apprête à arriver à son terme avec la finalisation de la constellation de satellites en 2020. D'ici l'été prochain, les 35 satellites de Beidou auront été déployés, assurant une couverture mondiale du système de positionnement chinois.

Comme les autres zones géographiques, la Chine s'apprête ainsi à garantir son indépendance vis à vis des capacités de géopositionnement mais aussi à démontrer sa volonté de compter parmi les plus grandes puissances technologiques de la planète, avec l'appui du plus grand marché mobile mondial.

Beidou logo

Et cet aboutissement arrive à point nommé avec le lancement des réseaux 5G en Chine. L'alliance des deux technologies pourrait en effet permettre à l'industrie chinoise de développer rapidement des applications innovantes (dont les véhicules autonomes) en s'appuyant sur un savoir-faire national, et avec cette garantie d'accès qu'a aussi cherché l'Europe avec Galileo.

C'est aussi une nouvelle expression de l'ambition du pays de faire de l'espace un nouveau terrain de conquêtes, après avoir réalisé une première expérimentation de communications sécurisées quantiques, développé ses propres lanceurs Longue Marche et préparé des missions vers la Lune puis Mars.

Source : TechCrunch