Les compteurs et réseaux électriques intelligents ( " smart metering " ) sont l'une des prochaines révolutions de la mise en communication d'objets jusqu'à présent passifs. Ils doivent permettre de réguler finement l'offre et la demande et d'assurer des économies d'énergie dans les foyers en identifiant les éléments les plus gourmands et en hiérarchisant la consommation en fonction de la journée et de la nuit ( point particulièrement important si les véhicules électriques finissent par se démocratiser ).

En coulisses, les industriels s'organisent déjà activement pour accélérer cette transition et le franco-italien STMicroelectronics est très impliqué dans la mise en place de cette filière, de la production d'électricité à sa gestion par des microcontrôleurs dans les habitations.

Pour le cabinet d'études Berg Insight, le parc des compteurs intelligents va rapidement s'accroître ces prochaines années en Europe, avec un rythme annuel de 19% sur les cinq prochaines années, conduisant à une base installée de 130,5 millions de dispositifs d'ici 2016, représentant un taux de pénétration européen de 52%.


Tout le monde s'y met
Les investissements annuels en faveur du smart metering devraient dépasser les 3 milliards d'euros d'ici 2015 et c'est pour le moment en Italie et dans les pays nordiques que les déploiements sont les plus avancés, tandis que des pays comme l'Espagne, la France ou le Royaume-Uni sont en train de passer à une introduction plus massive.

En Espagne, Endesa a commencé à mettre en place une infrastructure pour desservir 12,9 millions de clients tandis qu'en France, ERDF attend le feu vert du gouvernement pour équiper 33 millions de foyers.

Berg Insight note également que des projets similaires sont en train d'apparaître en Europe centrale, du côté de la République Tchèque et de la Pologne, dont les fournisseurs d'énergie ont annoncé leurs premiers pilotes avant un déploiement massif d'ici la fin de la décennie.