Dans une tribune publiée dans Le Monde, Luc Besson se veut sans concession à l'égard du téléchargement illégal et de ses multiples acteurs. Le réalisateur qui avait plaidé en faveur d'une offre de vidéo à la demande pour les films juste après leur sortie en salle, prend fait et cause pour le projet de loi Création et Internet avec sa mesure phare de réponse graduée qui selon lui permettra une " prise de conscience collective ", et " punira les auteurs de vols caractérisés ".

Mais Besson ne charge pas uniquement les internautes qui se cachent derrière " l'idéologie de la culture gratuite ", il charge également tous les maillons de la " chaîne du piratage ".

Ne faisant pas le distinguo entre sites de téléchargement et de streaming qui permettent la consultation illicite de films, Besson dénonce " l'économie du piratage " grâce à laquelle ces sites peuvent exister :

" Pour que ces sites de téléchargement et de streaming soient accessibles aux internautes, il faut tout d'abord trouver un hébergeur. [...] Cet opérateur perçoit chaque mois un loyer numérique. [...] Pour gagner de l'argent, ces sites de téléchargement signent des contrats avec des régies publicitaires qui se chargent de commercialiser leurs espaces auprès de grands annonceurs. "


Tout le monde dans le même panier
Tous coupables selon Besson qui parle de véritable " hypocrisie " et quitte à souffler sur des braises ardentes, n'hésite pas à citer quelques noms. Google et Allotrafic.fr pour la publicité, PriceMinister qui profite de cette publicité en tant qu'annonceur, ou encore Free. Des noms en relation avec le site de streaming beeMotion qui a fait les frais du courroux de Luc Besson, annonçant sa fermeture. Une publicité qui pour le coup aura desservi ce site et probablement la meilleure réponse apportée au réalisateur, à savoir qu'en cas d'activité illicite portée à sa connaissance, un hébergeur (et en l'occurrence Free), prend ses responsabilités.