Selon l'Associated Press, le président de Biélorussie, Alexander Lukashenko, a indiqué que tout individu qui publierait " des mensonges et des ragots " en ligne pourra faire l'objet de poursuites. En ce sens, un nouveau projet de décret vise à obliger tout internaute à s'enregistrer et s'identifier, dès lors qu'il procède à la publication d'un contenu. Une mesure qui s'applique jusque dans les cybercafés.

En Biélorussie, Internet est devenu le seul espace indépendant de diffusion de l'information, la majorité des journaux et les chaînes de télévision étant sous le contrôle de l'État. L'AFP avait révélé mi-décembre que ce projet de décret affichait comme objectif " la défense d'intérêts vitaux pour les personnes, la société et l'État ".

Placé sous le contrôle d'Alexander Lukashenko, un " centre analytique " doit avoir la charge de la régulation de l'Internet, et notamment la distribution des noms de domaine en Biélorussie. Selon Reporters Sans Frontières, la Bioléorussie a fait appel à " l'expertise " chinoise en la matière.

Depuis février 2007, les cybercafés en Biélorussie ont pour obligation de dénoncer à la police les internautes qui consultent des sites considérés comme sensibles, et garder une trace pendant un an de l'historique de navigation de tous leurs clients pour le cas échéant le transmettre aux autorités.