Le succès du dernier vol spatial organisé par SpaceX a permis d'acheminer jusqu'à la station spatiale internationale ISS un module gonflable BEAM de la société Bigelow Aerospace qui va faire l'objet de tests durant les deux prochaines années.

Le module compact amené par la capsule Dragon est une une structure gonflable offrant un volume conséquent et pouvant servir d'habitat ou de laboratoire une fois déployée. Mais le module BEAM n'est qu'un avant-goût de ce que prépare la société Bigelow.

Bigelow B330 interieur

Le prochain enjeu portera sur la mise en orbite d'un habitat complet sous la forme d'un module gonflable Bigelow B330 (correspondant à un module XBASE pour eXpandable Bigelow Advanced Station Enhancement) bien plus volumineux que le module BEAM. Avec ses 20 tonnes et ses 330 m3 d'espace intérieur, il offrira trois fois plus d'espace habitable que le module Destiny de l'ISS (15 tonnes pour 160 m3) pour un poids accru de seulement un tiers.

Ses parois de 46 cm d'épaisseur sont censées offrir une protection encore plus importante que celle des éléments de la station spatiale internationale, tant du du côté des impacts que des radiations. Un module B330 pourra également servir de point d'accueil à plusieurs navettes ou à un deuxième module B330.

Bigelow B330

Deux modules B330 reliés ensemble

Bigelow Aerospace vient d'annoncer qu'elle s'associat à l'ULA (United Launch Alliance) pour préparer la mise en orbite basse et le déploiement d'un module Bigelow B330 monté sur une fusée Atlas V 552 d'ici 2020.

Le module B330 est présenté comme pouvant servir aussi bien de laboratoire pour des expériences en gravité zéro ou des applications industrielles mais il peut tout aussi bien être utilisé pour du tourisme spatial  ou comme élément de futures missions spatiales sur la Lune ou vers Mars.

Bigelow discute également d'un arrimage d'un module B330 sur la station ISS. Mais il faudra faire vite : la phase opérationnelle de la station spatiale se terminera en 2024, après quoi elle se désintègrera en retombant sur Terre.

Source : TechCrunch