Faute d'avoir pu présenter un plan de sauvetage pertinent du fait des difficultés pour organiser la gestion des quelque 127 000 créanciers que constituent ses anciens clients, la plate-forme d'échange en bitcoins Mt. Gox va passer par un processus de liquidation judiciaire géré par un administrateur nommé mi-avril.

Malgré les tentatives indépendantes de sauvetage, la procédure vient d'être lancée par le tribunal de Tokyo, à charge pour l'administrateur Nokuaki kobayashi de superviser les ressources de la plate-forme et de répartir le résultat de la liquidation entre les créanciers.

Bitcoin  Les anciens clients de la plate-forme sont invités à se manifester et une réunion d'information se tiendra au mois de juillet. Dans cette optique, l'administrateur a déjà précisé que le millier de clients japonais ne serait pas favorisé dans la procédure.

Maintenant que cette dernière est lancée, le fondateur et CEO de Mt. Gox, le français Mark Karpelès, n'a désormais plus de contrôle sur les opérations. Après la fermeture brutale de la plate-forme en début d'année, il avait tenté de tirer les causes de l'incident au clair et avait annoncé avoir retrouvé 200 000 des 850 000 bitcoins annoncés initialement comme perdus.

Le peu d'informations données sur les circonstances de la fermeture de Mt. Gox ont cependant fait planer le doute sur son rôle et la pertinence des mesures prises alors, et même sur le fonctionnement réel de la plate-forme.

Mt. Gox a fait une demande de protection selon le régime des faillites du Chapter 15 aux Etats-Unis pour protéger ses ressources sur le territoire face à la constitution d'une plainte de type class action mais Mark Karpelès, dont la juge espérait qu'il viendrait directement plaider sa cause, a préféré nommer un intermédiaire.