Régulièrement, le site TorrentFreak livre quelques classements des films, artistes et autres séries les plus téléchargées via le réseau P2P Torrent.

piratage top 10 séries été 2013  Et depuis quelques mois, le site met également en avant un comparatif du nombre de téléchargements des séries américaines et de leur audience constatée sur les chaines de Télévision. L’occasion régulière de constater que la série Game Of Thrones, systématiquement en tête des séries les plus téléchargées, cumule presque autant de téléchargements illégaux que de spectateurs « légaux ».

Les derniers rapports concernant le piratage de la série de la chaine HBO sont la goutte de trop pour BitTorrent qui ne supporte plus de voir les actes de piratage Torrent game of thrones  associés à son image : « Nous n’hébergeons pas de contenu illicite. Nous ne redirigeons pas vers cela. » Indique Matt Masson, vice-président marketing pour BitTorrent, qui insiste sur le fait qu’il est « littéralement impossible de télécharger illégalement quoique ce soit sur BitTorrent. »

D’après lui, le piratage se déroule en dehors de l’écosystème de BitTorrent. « Pour pirater les contenus, vous avez besoin de bien plus qu’un simple protocole. Vous avez besoin d’un moteur de recherche, d’un site de contenu pirate, et d’un gestionnaire de fichiers. Nous n’offrons rien de cela. »

« Si vous utilisez BitTorrent pour pirater des oeuvres, vous en détournez l’usage principal. » Conclus Matt Masson dans une publication officielle de la compagnie.

Des propos qui tiennent la route puisque BitTorrent propose effectivement son propre écosystème permettant aux utilisateurs d’échanger des contenus légaux comme le show Epic Meal Time par exemple.

Mais il ne faut pas se voiler la face, les échanges de fichiers légaux ne représentent qu’une goutte d’eau dans un océan de partage de fichiers pirates même si pour l’exemple donné par BitTorrent, Epic Meal Time a été téléchargé plus de fois que Game of Thrones.

Que BitTorrent ne soit pas directement responsable de l’usage que font les sites et les seeders pour diffuser du contenu piraté est une chose. Néanmoins, la société ne semble pas décidée à mettre en place des moyens permettant d’endiguer une partie de ces échanges illégaux. Pire encore, la réputation de la firme s’est faite presque intégralement sur l’image du piratage, et dans ce sens, la société profite largement du succès de ce « détournement » non voulu du protocole d’échange.

Source : The Verge