La société Blade avait étonné en lançant, il y a quatre ans maintenant, un concept assez novateur pour l'époque : le PC dématérialisé. En essence, il s'agit d'un espace stocké sur des serveurs avec une puissance disponible partagée qui permet aux utilisateurs d'avoir un PC dématérialisé accessible depuis leur smartphone ou des stations de travail moins performantes.

Shadow Ghost

L'idée est ainsi de décentraliser le matériel pour le rendre accessible en streaming : une solution idéale pour les étudiants qui souhaitent disposer d'une configuration assez musclée, mais qui n'ont pas les moyens de s'offrir un PC portable qui tient la route, d'autant que l'offre Shadow évolue au fil de la mise sur le marché de nouvelles générations de cartes graphiques et processeurs... Pour un loyer mensuel, on peut ainsi s'assurer d'accéder à une certaine puissance et espace de stockage qui reste en adéquation avec les besoins actuels des logiciels ou jeux. Seule la question de la bande passante représente un frein dans le système.

Récemment, la marque se renouvelait en annonçant de nouvelles offres aux prestations améliorées, tout en évoquant son arrivée sur le marché nord-américain... Mais tout ne se passe pas comme prévu et la migration des équipements entraine des retards énormes si bien que même les précommandes ne sont pas honorées. Le problème vient surtout de l'abandon d'OVHCloud pour les solutions de 2CRSi, partenaire historique de la société.

Les annonces se suivent et se contredisent un temps, et finalement Blade annonce l'arrivée de Mike Fisher au poste de CEO, qui devrait prochainement s'installer en France pour tenter de redonner un coup de fouet à la société. L'homme est une figure connue du jeu vidéo puisqu'il a déjà officié chez SEGA à Tokyo, pris la direction de Namco, Xbox , il a également lancé la Xbox 360, été président chez Square-Enix, gravité dans les hautes sphères d'Amazon et Epic Games...

Autre annonce, celle de la nomination de Jean-Baptiste Kempf, ancien lead développer de VLC et cofondateur de VideoLabs au poste de CTO (Chief Technology Officer).

Blade espère ainsi pouvoir relancer la machine assez rapidement et nourrit toujours de grandes ambitions à l'international, notamment aux USA ainsi qu'en Asie.