Boeing s'intéresse à l'amélioration de la qualité des signaux de géolocalisation par satellites et a produit plusieurs brevets en vue de combiner les réseaux GPS et Iridium en un seul réseau IGPS.

L'idée serait de pouvoir amplifier et rediriger les signaux GPS en tirant parti du réseau de satellites en orbite basse Iridium, cette constellation de satellites de communication développés initialement par Motorola et tombés en désuétude dans les années 1990 après son échec économique.


Iridium, le retour en grâce
L'utilisation du réseau Iridium permettrait d'obtenir des temps d'acquisition du signal améliorés tout en augmentant sa précision et sa réception en environnement urbain dense. Pour cela, il faudrait remettre en état les satellites Iridium, maintenus en orbite par un financement issu du Département de la Défense américain et d'investisseurs privés.

Cette nouvelle orientation pourrait se faire dans le cadre de la remise à niveau de la constellation, prévue pour 2014. Cependant, il faudrait développer les opportunités commerciales pour amener les investisseurs à supporter l'idée d'un réseau IGPS, la seule extension du GPS n'étant pas suffisamment génératrice de revenus.


De multiples projets spatiaux
Si les brevets de Boeing ne concernent que les éléments logiciels d'un hypothétique réseau IGPS, laissant toute la partie matérielle et la viabilité du projet en suspens, la société est également impliquée dans l'amélioration du réseau GPS II et IIF, intégrant les signaux militaires M qui offrent une précision de l'ordre de 1 centimètre, et les signaux L2 et L5 pour usage civil. Boeing travaille aussi sur la conception des satellites GPS III, dits NavWar à cause de leurs capacités avancées de guidage pour les militaires.

L'avionneur américain joue également un rôle dans le développement des satellites T-SAT ( Transformational Satellites ), une future constellation chargée de véhiculer des flux IP et là aussi supervisée par le Département de la Défense.
Source : EE Times