Dans un marché aérospatial qui voit émerger de nouvelles initiatives impliquant non plus de lourds et complexes satellites mais des nuées de mini ou micro-satellites faisant naître de nouveaux services, le groupe Boeing estime qu'il doit adapter ses pratiques.

Boeing satellite Pour gagner du temps et faciliter l'assemblage d'un grand nombre de satellites, il compte désormais sur l'impression 3D et sur des procédures automatisées pour simplifier le puzzle de leur conception et réduire le risque d'erreur et de défauts de production. Dans le même temps, la création et l'assemblage des futurs satellites nécessitera moins d'employés pour réaliser l'ensemble des tâches.

Boeing veut ainsi faire évoluer un modèle économique qui s'appuie sur la construction de gros satellites assemblés à la main et destinés à fonctionner 15 à 20 ans, qui sont coûteux et longs à produire, vers des mini-satellites dont une partie des procédures de test et de validation des composants sont simplifiées mais aussi dont la durée de vie ne dépassera pas 7 à 10 ans en ne proposant pas de systèmes redondants.

Avec des initiatives comme OneWeb impliquant des centaines ou des milliers de micro-satellites, ce raccourcissement de la durée de vie en échange d'un coût moindre et de mises en orbite avec des technologies récentes devient économiquement acceptable et le challenge industriel pour Boeing est à la hauteur de ces nouveaux enjeux mais va aussi dans le sens d'une automatisation massive des process, même pour emplois hautement qualifiés et de l'assemblage jusqu'à maintenant fait main.