Avec les réservations en ligne qui sont désormais un réflexe pour beaucoup de consommateurs et une grande partie de ces réservations qui passe par Booking.com, le rapport de force entre les hôteliers et le site de réservation penchait évidemment en faveur du second, qui pouvait alors imposer des conditions parfois discutables et bien évidemment à son avantage.

Pourtant les premiers ont décidé de sortir les griffes, en portant l’affaire devant les autorités de la concurrence. Ils ont en effet obtenu un assouplissement des conditions et ainsi retrouvé plus de marge de manœuvre. Pour l’instant, l’accord ne concerne que la France, l’Italie et la Suède. Mais il devrait, à terme, être étendu à l’ensemble du marché européen.

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Le site Booking.com ( cliquer pour agrandir )

À partir du premier juillet 2015, les hôteliers référencés par Booking.com pourront pratiquer des tarifs inférieurs chez les concurrents, mais aussi pour les réservations faites par leurs propres moyens ( directe, téléphone ou e-mail ). Seul leur propre site Internet devra se caler sur les prix de Booking.com, en laissant toutefois une marge de manœuvre dans le cas des clients disposant d’une carte de fidélité. En empêchant tout rabais, Booking.com assurerait aux internautes d’avoir les meilleurs prix, mais empêchait toute concurrence.

Parallèlement, les hôteliers seront libres de gérer les chambres disponibles sur Booking. Ils pourront limiter à quelques chambres, tout comme ils pourront n’en proposer aucune durant les périodes où ils sont assurés d’être complets, de manière à éviter de payer des commissions pour rien. Auparavant, le nombre de chambres proposées sur leur propre site Internet devait être le même que celui sur Booking.com.

Les autorités françaises de la concurrence promettent un bilan au 1er janvier 2017, avec d’éventuelles sanctions en cas de non-respect qui pourraient représenter jusqu’à 5 % du chiffre d’affaires. Elles promettent un revirement similaire avec Expedia et HRS, deux autres sites de réservation d’hôtels pour lesquels des enquêtes sont en cours.

Source : L'Expansion