Le ministre de l'Economie n'en démord pas : le retour du marché mobile français à trois opérateurs est nécessaire pour que le secteur reprenne de la vigueur. Les efforts pour faire entrer un quatrième opérateur sur le marché à la suite de l'entente illégale entre les trois opérateurs mobiles dans les années 2000 appartiennent au passé et il faut revenir au modèle standard à trois.

C'est en substance ce qu'il a évoqué lors d'un déplacement en Haute-Savoie en appelant Bouygues Telecom, qui pourrait supprimer jusqu'à 2000 emplois, à se rapprocher d'un partenaire. Sans livrer de nom, beaucoup d'observateurs pensent à Free, avec qui Bouygues était prêt à négocier une alliance lors de sa tentative manquée de rachat de SFR.

Et d'afficher un certain agacement, lui qui a fait de la préservation de l'emploi dans le secteur télécom une priorité : "il est assez incroyable que, dans un secteur en croissance, nous ayons des plans sociaux", a-t-il indiqué, donnant lui-même les raisons de cette situation : " nous sommes maintenus à quatre opérateurs qui se font une concurrence de plus en plus dure au détriment de l'emploi".

Puisque SFR lui a échappé, Bouygues Telecom doit trouver un autre acteur pour se consolider afin de revenir à trois opérateurs mobiles, suggère-t-il, même si l'arrivée du nouvel entrant a permis une forte baisse des prix pour les consommateurs.

Et si un rachat de Bouygues Telecom par Free reste possible et fait sans doute l'objet de discussions, Bouygues pourrait encore trouver des ressources en cédant ses parts dans Alstom et en se réorganisant seul.

Source : Le Parisien