michele laroque kawashima C'est à l'Université de Rennes, dans notre bonne vieille France, qu'une étude a démontré que les logiciels du type Brain Training ne livraient pas des résultats plus probants que ceux obtenus par des exercices réalisés de manière plus classique. La recherche s'est effectuée comme suit : des enfants de dix ans ont été répartis dans quatre groupes, chacun ayant des actions bien spécifiques à faire.

Les deux premiers se sont adonnés pendant une semaine à des softs appelant à la réflexion comme on en trouve désormais tant sur Nintendo DS, on a donné au troisième des puzzles à résoudre avec un crayon et du papier, tandis que la quatrième petite tribu a trainé les pieds en se rendant à l'école comme d'habitude. Et avant et après chaque programme, des tests de logiques ont été donnés à chacun des enfants.


Du "charlatanisme"
Les résultats ont été les suivants : rien de vraiment significatif en ce qui concerne les mathématiques, car les trois premiers groupes ont enregistré une augmentation de 19% dans ce domaine, tandis que ceux qui ont suivi leurs cours normalement ont quant à eux connu une hausse de 18%.

Il est plus intéressant de se pencher sur la mémorisation, qui a été le fort du groupe au crayon et au papier, avec 33% de progrès supplémentaires dans cette catégorie, là où les groupes "à la DS" ont fait 17% pire. Pour ce qui est des écoliers, l'amélioration a été de plus 20%. Une manière de dénoncer tout le battage que l'on peut faire sur ce type de logiciels, alors qu'on peut faire tout aussi bien, si ce n'est mieux, en usant de moyens traditionnels, c'est en tout cas ce qui ressort du discours du professeur Alain Lieury :

"La Nintendo DS est un bijou technologique. En tant que jeu, c'est parfait, mais c'est du charlatanisme de prétendre qu'il s'agit d'une expérience scientifique."

Ce monsieur sort d'ailleurs ce mois-ci un nouvel ouvrage, "Stimuler ses neurones... oui, mais comment ?" aux éditions Dunod. Avis aux amateurs.

Source : Times Online