Ce mois de septembre a été riche en déclarations pour le gouvernement, et particulièrement pour le ministère du Travail qui s’est félicité de résultats allant dans le bon sens concernant les chiffres du chômage.
Rapidement, le chiffre de 50 000 demandeurs en moins sur les listes de Pôle emploi au mois d’aout a été repris en cœur par différents membres du gouvernement et de l’opposition. Un score étonnant qui ne relève finalement pas du miracle, mais partiellement d’une erreur, ou plutôt d’un bug.
Ainsi, suite à une investigation lancée à l’initiative de Michel Sapin, le constat est tombé : un bug informatique chez SFR, le prestataire de Pôle Emploi n’a pas permis l’envoi de milliers de SMS de relance aux demandeurs d’emploi inscrits n’ayant pas mis à jour leur situation.
Un bug ayant entrainé indirectement la radiation de milliers de demandeurs, soit environ 20 000 à 28 000 personnes.
Suite à la médiatisation de cette affaire, SFR a bien confirmé une défaillance de l’envoi des SMS en question, tout en rappelant que si un problème venait être détecté, il en était de la responsabilité de Pôle emploi de prévenir l’opérateur afin de résoudre la situation dans les plus brefs délais.
Plus question pour autant de se renvoyer la balle de façon incessante, puisque le gouvernement a tranché dans le vif du sujet. Le Canard Enchaîné rapporte ainsi que deux jours après l’annonce du bug, un Conseil des ministres avait déjà penché pour un changement du prestataire.
Pendant que l’opérateur et Pole Emploi se renvoyaient la balle, l’affaire était déjà bouclée en coulisses puisque c’est Orange qui a récupéré le contrat. Le Canard Enchaîné rapporte également les propos tenus sur la situation par François Hollande qui aurait alors évoqué un "bug pénible" quand son ministre du travail parlait "d’opérateur défaillant". Les erreurs ne sont visiblement pas de mise lorsque l’on joue avec le gouvernement, et moins encore avec la question sensible du taux de chômage en ces périodes difficiles.
