Utiliser ses appareils mobiles personnels pour les besoins de son activité professionnelle est en train d'entrer dans les moeurs et constitue la tendance du BYOD (Bring Your Own Device) mais les aspects nécessaire de sécurité et de protection des données devant encadrer cette pratique restent encore largement ignorés, relève le cabinet d'études Gartner.

Logo Gartner  Une enquête menée aux Etats-Unis par le cabinet d'études relève qu'un quart des professionnels interrogés ont reconnu avoir eu des incidents de sécurité avec leur terminal personnel en 2013, mais que seulement 27% d'entre eux l'ont signalé à leur direction.

Or le risque des menaces mobiles ne cesse d'augmenter et impose de dicter un cadre de bonnes pratiques, dont les responsables informatiques doivent s'assurer qu'il est suivi. Avec près de la moitié des personnes interrogées indiquant utiliser leur terminal personnel plus d'une heure par jour pour des besoins professionnels, et également près de 50% des personnes utilisant régulièrement leur appareil pour des fonctions sociales autant que productives, les appareils mobiles personnels deviennent indispensables et doivent être pris en compte dans les politiques de l'entreprise.


Des règles d'usage aux solutions MDM
Et ce d'autant plus que l'enquête suggère qu'il n'est pas rare que des documents professionnels quittent la protection du réseau interne de l'entreprise pour se retrouver sur ces mêmes terminaux. Il s'agit donc de définir à l'avance ce qui peut être fait ou pas avec les appareils mobiles et rendre ces règles claires et visibles des salariés afin qu'ils les observent correctement.

26% des professionnels interrogés indiquent que leur employeur impose l'utilisation de terminaux dans un cadre BYOD, et 15% ont signé un accord définissant les règles d'utilisation. Un tiers des personnes interrogés soulignent qu'elles utilisent leurs terminaux personnels pour du BYOD avec l'accord tacite, sinon passif, de leur direction, mais sans aucun cadre.

Au final, Gartner relève que près de 60% des personnes interrogées utilisent leurs appareils mobiles personnels pour leur travail sans accord-cadre avec leur direction. Outre la nécessité de le créer, les analystes constatent également des disparités dans sa définition, ce qui laisse de nombreuses zones grises dans l'encadrement des usages, notamment dans les petites et moyennes entreprises.