Les scanners laser 3D ne sont pas réellement nouveaux, mais l’association de diverses technologies de pointe ont permis à des chercheurs de modéliser des cibles situées à 1km de distance.

camera laser (2)  La technologie déployée se base sur l’émission d’un rayon laser infrarouge de basse puissance, qui se réfléchit sur divers éléments avec des angles et une puissance différents selon la capacité de la matière à réfléchir le rayon. Un capteur mesure combien il faut de temps pour qu’une particule de lumière, un photon, retourne vers la caméra et est ainsi capable d’estimer la distance qui sépare le sujet de la caméra, à la manière d’un télémètre.

La caméra profite des dernières avancées nanotechnologiques en utilisant des nanofils superconducteurs, un matériau qui présente une résistance électrique proche de zéro, mais qui doit être refroidi à de très basses températures. L’intérêt de ces superconducteurs est leur hypersensibilité qui leur permet de détecter lorsqu’un photon unique vient les caméra laser  percuter.

Contrairement aux dispositifs de mesure laser comme LIDAR (Light Detection and Ranging) qui utilisent des lasers standards pour cartographier des environnements, la caméra développée par Gerard Buller se base sur l’utilisation de laser infrarouge, ce qui offre l’avantage de détecter une plus large quantité de matières qui ne reflètent habituellement pas correctement les rayons laser, comme les vêtements.

En outre, la longueur d’onde des infrarouges ne représente aucun risque pour les yeux des sujets scannés à distance.

Mais à quoi peut bien servir cette technologie ? On peut la voir s’installer dans des avions scientifiques afin de scanner la végétation des forêts, estimer la santé des plantes, ou pourquoi pas l’équiper sous la coque de bateaux pour établir des cartographies plus précises des fonds marins ou des lacs.

La caméra pourrait également trouver des applications dans le domaine militaire et s’inviter dans les drones de surveillance bien que les infrarouges ne soient pas bien renvoyés par la peau humaine.

Malgré tout, il existe des limites puisque le matériau clef du système nécessite un refroidissement de quelques degrés au-dessus du zéro absolu (-273,15 °C), de ce fait son implantation dans des appareils compacts relève actuellement d’un véritable défi.

Source : Wired