L'aventure du camion autonome connaît un coup d'arrêt brutal pour Uber. À la tête d'Uber Advanced Technologies Group, Eric Meyhofer a annoncé l'abandon de ce projet. Pour autant, ce n'est pas l'abandon de la voiture autonome.

" Plutôt que d'avoir deux groupes travaillant côte à côte sur des véhicules différents, concentrés sur différentes plateformes de véhicules, je veux que nous collaborions au sein d'une seule équipe ", écrit Eric Meyhofer dans un email envoyé aux employés et consulté par TechCrunch.

La semaine dernière, le responsable d'Uber Advanced Technologies Group avait indiqué la reprise des essais sur route publique pour la voiture autonome, mais d'abord dans un mode manuel. Une reprise des essais après l'accident mortel du 18 mars à Tempe.

Pour le camion autonome, si le développement s'arrête, ce n'est pas la fin du service " classique " de transport Uber Freight aux États-Unis. Uber avait initialement l'intention d'associer ses camions autonomes à Uber Freight. La porte reste entrouverte afin d'apporter ultérieurement la technologie de conduite autonome aux applications de fret routier, mais avec cette dernière, la priorité pour Uber est désormais bel et bien le transport de passagers.

Le projet de camion autonome chez Uber avait débuté l'été 2016 via le rachat de la startup Otto. Fin 2016, un semi-remorque Otto avait réalisé une première mondiale avec une livraison commerciale en conduite autonome le long de l'Interstate 25 (autoroute dans l'ouest des États-Unis).

Otto… c'est toutefois également un nom qui rappelle un conflit avec Waymo (Alphabet) portant sur des accusations de vol de technologies, et en particulier des plans d'un nouveau capteur laser LiDAR. Une rixe qui a débouché sur un accord amiable où Waymo a obtenu pour près de 245 millions de dollars d'actions d'Uber.