De même que le froid pousse la consommation d'électricité du fait de l'utilisation des systèmes de chauffage, l'excès de chaleur induit un accroissement de la consommation électrique avec l'utilisation accrue des ventilateurs, climatiseurs et autres systèmes de refroidissement.

Chaque hausse du thermomètre d'un degré au-dessus des valeurs de saison aboutit à une hausse de consommation d'électricité de 500 MW sur le territoire, soit la consommation d'une grande ville.

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Avec l'épisode caniculaire qui démarre, les systèmes de refroidissement seront fortement sollicités et RTE, gestionnaire du réseau haute tension, anticipe un pic de consommation électrique de 58 000 MW jeudi prochain (27 juin) vers 13h, après avoir déjà connu une pointe à plus 56 700 MW ce lundi à la même heure.

Ce n'aura cependant pas d'incidence sur l'approvisionnement en électricité sur le territoire. A l'AFP, l'entreprise a indiqué disposer d'une capacité de production de plus de 77 000 MW, dont près de 46 000 MW provenant du nucléaire.

RTE consommation production électrique ete 2019

Au début du mois de juin, RTE indiquait déjà que la prévision de production serait largement supérieure aux pointes de consommation, même en période de canicule. Si le nucléaire reste le principal pourvoyeur d'électricité en France, le gestionnaire indiquait toutefois que "de nouveaux records de production d'énergie renouvelable, en particulier solaire, sont attendus cet été, ainsi que des records de couverture de la consommation par ces énergies, bien au-delà de la moyenne annuelle de 22,7% de 2018."

C'est donc une "gestion du système électrique sereine" qui est prévue cet été, avec des marges de plus de 5 000 MW même en cas de canicule centennale (plus de 7 degrés Celsius au-dessus des valeurs normales pendant plusieurs jours)