Avec l'arrivée sur le marché de la PS3, de la Xbox 360 ou encore de la Wii (sans compter l'avance prise par le PC), nous sommes entrés dans l'ère du digital, une ère où nous avons commencé à acheter des contenus dématérialisés. Des jeux, des extensions, parce que c'est si facile, parce qu'une notion, un désir d'immédiateté s'est mis en place et a fait que beaucoup ont développé une dépendance vis-à-vis de cette manière nouvelle d'acheter.

Des enseignes spécialisées dans le jeu vidéo ont senti le vent tourner et ce n'est donc que dans le but de récupérer quelques acheteurs que Micromania a décidé de vendre du DLC en magasin. Est-ce une façon de préparer le terrain au "tout dématérialisé" ? David Reeves de Capcom Europe a tenu un discours plutôt rassurant à nos confrères de MCV :

"Quand vous travaillez dans une société comme Capcom et que vous vous entretenez avec les plus gros et les plus intelligents revendeurs d'ici, il ne fait aucun doute qu'ils joueront un rôle important dans cette industrie pendant au moins dix à quinze ans. On peut obtenir une portée et une couverture tellement importantes en se tournant à la fois vers la distribution au détail et le numérique que l'on ne peut se permettre, dans notre position, de renoncer à la distribution physique. Je pense que l'on peut doubler nos revenus à travers une stratégie intégrée numérique/physique, comme le modèle prologue/épilogue que nous avons employé pour Dead Rising 2. J'ai le sentiment que la distribution numérique va connaître une poussée très, très rapide, comme en ce moment, et va ensuite commencer à se stabiliser."

Voilà la raison pour laquelle Super Street Fighter IV Arcade Edition sortira en DLC mais aussi en boîte : parce que Capcom voit de la rentabilité partout. Si tout le monde y trouve son compte, où est le mal ?

Source : MCV