Le tabac sera-t-il le carburant de demain ? C'est ce que tentent de savoir des chercheurs américains du Lawrence Berkeley National Lab. Leur projet semble assez réaliste, puisque ces scientifiques ont d'ores et déjà reçu une subvention de 4,8 M de dollars par un organisme américain qui aide les études à fort potentiel et dont le résultat pourrait prendre pied dans la réalité.

L'utilisation des plantes de tabac et leur transformation en bio-carburant nécessitent un long processus de biochimie, imposant des croisements, des modifications génétiques et le mélange d'autres espèces végétales. Ce ne sont donc pas des plantes de tabac banales servant à l'élaboration des cigarettes par exemple, mais bien d'une espèce créée de toutes pièces à vocation déterminée.

LBNL_tobacco Ces plantes de tabac sont ainsi mêlées à des algues et des cyanobactéries, des éléments qui sont déjà en mesure de produire des hydrocarbures connus sous le nom d'isoprénoïdes et d'alcanes. Ces plantes de tabac génétiquement modifiées seront écrasées après la récolte et les molécules d'hydrocarbures seront alors séparées. De là naîtront après conversion diesel et autres carburants.

Les scientifiques de Berkeley ne s'arrêteront pas là, puisqu'ils ont pour but d'aller encore plus loin dans la modification génétique des plants de tabac. Il leur reste à trouver les espèces lui apportant une meilleure absorption du dioxyde de carbone, un des composants essentiels du carburant souhaité à terme.

(Credit Photo: Lawrence Berkeley National Lab)

Source : Cnet.com