Le virus informatique Sobig.F, le plus répandu avec des centaines de millions de courriels infectés, n'a pas épargné les trois pays baltes, en particulier en Lettonie où l'une des banques principales a dû fermer son système de gestion électronique durant quelques heures lundi.

"Face à ce virus relativement nouveau, la décision a été prise lundi matin de fermer les services internet et stopper les opérations bancaires par téléphone ainsi que la gestion des systèmes de cartes bancaires et le circuit des distributeurs de billets", a déclaré la banque Latvijas Unibanka, du groupe SEB et l'une des plus importantes du pays après constatation d'une attaque massive dans son système informatique.

La configuration de plusieurs systèmes a dû être modifiée et les opérations devaient pouvoir recommencer plus tard dans la journée, selon la même source citée par l'agence balte BNS.

Selon un représentant de l'organisme anti-virus Kasperky Lab à Riga, Valdis Skesters, le virus semble bien avoir été Sobig.F qui s'est propagé dans plusieurs systèmes informatiques d'entreprises en Lettonie.

La même chose s'était produite vendredi en Estonie à la Hansabank, la plus importante des banques des pays baltes, mais la situation est revenue à la normale dans l'après-midi après désinfection du système, ont annoncé à l'AFP leurs responsables. Les détenteurs de cartes bancaires n'avaient pu l'utiliser durant quelques heures.

A Riga, la direction des Transports routiers, responsable notamment de la délivrance des permis de conduire et des certificats de véhicules, a eu une dizaine de ses ordinateurs infectés lundi mais la situation a été maîtrisée, selon BNS.

En Lituanie, les services de police ont annoncé la maîtrise vendredi d'une attaque similaire de Sobig.F dans son système informatique, qui a ralenti durant deux jours ses opérations notamment dans le secteur des douanes. Mais des mails infectés continuent d'être envoyés en masse.

Le virus Sobig.F (traduisez "si gros"), du type ver, qui se multiplie en utilisant des adresses de courriel trouvées dans les ordinateurs qu'il a infectés, est considéré comme le virus à la diffusion la plus rapide jamais rencontrée.

Il ne paralyse pas les ordinateurs attaqués, mais ralentit considérablement les réseaux et peut provoquer l'arrêt de serveurs en utilisant des techniques de "spam" (messages non sollicités).