La reine d'Angleterre a promulgué hier la loi autorisant l'utilisation de la carte d'identité biométrique pour ses sujets. Les britanniques qui ne disposent pas de carte d'identité comme chez nous devront donc disposer dans les deux ans qui suivent d'une carte à puce comportant des informations très personnelles les concernant.

Biometrie ru Si les britanniques ont disposé jadis d'une carte d'identité papier, celle-ci avait été abandonnée en 1952. Les temps changent... Aujourd'hui, pour des raisons de sécurité nationale, le gouvernement de Tony Blair a souhaité avec ces cartes d'identité biométrique lutter sur trois fronts.

Tout d'abord empêcher l'immigration et le travail clandestin. Ensuite ces cartes aideront à lutter contre la criminalité et le terrorisme et enfin, elles fourniront un moyen de défense contre l'abus et la fraude au sein des services publics. Les raisons invoquées n'ont pas manqué de faire réagir les défenseurs des libertés individuelles et a donné lieu à un bras de fer durant un an entre députés et Lords.

Il faut dire que le contenu de cette carte électronique sera conséquent. Si elle stockera les informations de base sur la personne comme la date de naissance, le nom et l'adresse, d'autres données comme les empreintes digitales, les empreintes faciales ( mesures de l'écart entre les parties du visage ) ou l'empreinte de l'iris de l'oeil seront également imprimées en mémoire. Ce qui après tout est le propre des cartes électroniques et de leurs possibilités techniques...

En plus de la carte d'identité, le passeport est lui aussi concerné. Les britanniques ne seront d'ailleurs pas obligés de posséder les deux documents. S'ils optent uniquement pour ce passeport, les détails biométriques les concernant seront quand même stockés sur le fichier national des cartes d'identité.

En France, la CNIE comme on l'appelle devrait se généraliser à l'ensemble du territoire dans le courant de cette année et s'inscrit dans un projet plus global de la société électronique.

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Source : Nouvel Obs