L'agence Bloomberg rapporte que les réseaux informatiques d'au moins une douzaine de centrales, dont certaines installations nucléaires comme celle de Wolf Creek, au Kansas, ont été "visités" ces derniers mois par des hackers affiliés à un gouvernement étranger, sans doute en vue de chercher des failles qui pourraient compromettre le réseau électrique national le moment venu.

Wolf Creek centrale Le principal suspect reste la Russie et l'exemple de coupures de courant en Ukraine provoquées par des pirates fait craindre le développement d'outils avancés capables de désactiver une partie du réseau électrique, et que des hackers pourraient tenter d'implanter dans le réseau nord-américain.

Pour le moment, ces tentatives d'intrusion ressemblent plus à des coups d'essai de portée limitée qu'à une véritable menace pour la sécurité publique, indiquent les agences de renseignement américaines, tandis que les gestionnaires des centrales se veulent rassurants en affirmant que les systèmes de gestion ne sont pas reliés aux réseaux des entreprises piratées.

Si la piste russe est privilégiée, notamment après les tensions liées aux efforts de la Russie pour influer sur l'élection présidentielle américaine et écarter Hillary Clinton qui leur était hostile, les différents observateurs restent prudents sur l'identification de l'auteur réel des faits.

En attendant, les services de sécurité intérieure des Etats-Unis ont émis des avertissements concernant cette cyberattaque à l'industrie énergétique, soulignant que les hackers chercheraient à implanter des backdoors dans les systèmes informatiques, activées le moment venu. L'accès potentiel à des installations nucléaires n'est cependant pas fait pour rassurer.

Source : Bloomberg