L'algorithme développé dépend d'une nouvelle unité de mesure que les chercheurs ont baptisée " la dispersion", qui étudie les connexions entre les gens ayant différents types d'amis.

facebook  Les amis très proches ont tendance à avoir beaucoup d'amis en commun, ce que les scientifiques appellent "l'intégration", mais les personnes entraînées dans une relation de coeur ont tendance à se connecter avec différentes sphères : par exemple, un mari est davantage sujet à présenter sa femme à ses collègues de bureau, ses amis d'études ou de sport, autant de relations avec qui cette dernière n'a aucune connexion ni point commun.

En prenant ces observations comme base, les chercheurs ont été capables de définir qui était en couple avec qui sur un panel sélectionné d'utilisateur avec une précision de 60 % , uniquement en étudiant les connexions et en regroupant les listes d'amis de chaque individu.

Une étude a également montré que les couples avaient 50 % plus de chance de se séparer dans les deux prochains mois si l'algorithme n'avait pas réussi à les identifier comme étant en couple. En d'autres termes, si la dispersion ou l'ouverture d'un couple à un nouveau réseau d'ami ne se fait pas ou se fait peu, c'est que ces derniers restent centrés sur leur activité de célibataire et leurs réseaux d'amis proches. Ils sont donc plus sujets à redevenir célibataire qu'à s'ouvrir à l'autre et à partager leur univers avec leur conjoint(e) ou d'intégrer ce ou cette dernier(e) dans leur réseau d'amis.

Des tests ont ainsi été réalisés sur plus de 1,3 million d'utilisateurs de Facebook, l'idée étant de réussir à mettre au point des algorithmes utiles aux agences de Marketing et de donner un sens et une valeur (exploitable financièrement) aux différentes activités constatées sur le réseau social.

Dans l'absolu, l'algorithme développé et présenté a peu d'intérêt et trouve rapidement des limites. Il suffit en effet de se dire marié ou en couple avec n'importe qui pour tromper le calcul, et il faut également que les 2 personnes étudiées aient une activité soutenue sur le réseau pour que les calculs soient représentatifs.

On se souviendra néanmoins d'une époque ou Mark Zuckerberg souhaitait mettre à profit son réseau social pour jouer les entremetteurs. En extrapolant quelque peu, on pourrait voir Facebook se doter d'une option transformant le plus grand réseau social au monde en véritable plateforme de rencontre...

Source : The Verge