L'année dernière déjà, le monde des jeux vidéo avait connu la même récompense par l'intermédiaire de Michel Ancel et Frédérick Raynal. Cette année, les nommés au haut rang de Chevalier sont : Peter Molyneux (qu'on ne présente plus), Eric Viennot (In Memoriam) et Antoine Villette (Cold fear). Tous les trois sont repartis avec leur ruban vert et blanc accrochés à leur veston.


Le jeu vidéo, c'est bien !
Renaud Donnedieu de Vabres a donc mis en avant dans un discours très élogieux les qualités des jeux vidéo et leur importance dans la vie culturelle de tous. "Les jeux vidéo font pleinement partie de notre culture, ils font appel à des talents particulièrement inventifs, tant sur le plan technologique qu’artistique. Ils relèvent donc à la fois de l’industrie et de la création. Ils s’appuient sur des techniques innovantes, ils véhiculent des images et des idées, ils donnent vie à des héros et déroulent de véritables récits. Le jeu vidéo, qui nourrit et se nourrit d’autres formes de création, comme la bande dessinée ou le cinéma, a donc acquis toute sa place dans notre univers culturel."

Hier, il n'était donc pas question de parler des problèmes de violence, des studios qui ferment petit à petit, des pertes d'emploi, de la délocalisation... Il était plutôt question de bons et beaux mots, de paroles positives et d'éloges quant aux personnes récompensées.

"Mais, au-delà de ces réalités économiques, le jeu vidéo est avant tout une question de talent, celui des créateurs qui façonnent nos rêves, nos imaginaires. Je suis donc très heureux d’en recevoir aujourd’hui trois éminents représentants, trois esprits à l’imagination débridée, qui ont fait surgir de nouveaux univers, de nouvelles représentations de notre monde. Ils incarnent le symbole de la reconnaissance par la République d’une nouvelle forme de création culturelle. A travers eux, c’est le métier même de créateur de jeu vidéo, et toute une profession, que j’ai tenu à mettre à l’honneur, pour leur contribution à la création culturelle et au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde."

Une petite parenthèse festive et positive en somme, au milieu des difficultés du quotidien que tous les studios connaissent, petits ou grands.

Crédit photo : Farida Bréchemier/MCC