Dès lors qu'une cyberattaque sophistiquée frappe un pays, le rôle de la Chine est fréquemment sous-entendu. L'Empire du Milieu nie immanquablement en bloc, fait mine de s'offusquer et se pose en principale victime des cyberattaques.

Selon un rapport du CERT chinois cité par l'Agence Chine nouvelle, un total de 47 000 adresses IP étrangères ont été impliquées en 2011 dans des attaques à l'encontre de 8,9 millions d'ordinateurs chinois. En 2010, 5 millions d'attaques avaient été recensées.

Pour un responsable de l'Internet Society of China, la Chine est ainsi devenue la première victime mondiale des cyberattaques. La plupart de ces attaques provenaient du Japon ( 22,8 % ), des États-Unis ( 20,4 % ) et de la Corée du Sud ( 7,1 % ).

D'après le rapport, la majorité des attaques avaient pour but de compromettre des serveurs, défacer des pages Web ou voler des données personnelles d'utilisateurs. Des " hackers étrangers " ont modifié les contenus de plus de 1 116 sites Web dont 404 appartenant à des agences gouvernementales.

Conseiller en sécurité chez Sophos, Chester Wisniewski est assez sceptique. Il fait par ailleurs remarquer que le nombre de machines attaquées est finalement très petit au regard du plus d'un demi-milliard d'internautes en Chine. Quant au Grand Firewall de Chine... ce n'est a priori pas un rempart efficace contre les cyberattaques.