Les exploits de SpaceX, avec le premier étage de ses lanceurs revenant se poser en douceur à terre ou sur une barge en plein océan, ou de Blue Origin, qui vient de réussir à lancer et à faire revenir son lanceur, veulent convaincre l'industrie qu'il est possible de réduire le coût des missions spatiales en réutilisant certains éléments : étages des lanceurs, coiffe, etc.

Si l'Europe réfléchit à son propre lanceur réutilisable mais continue de questionner la pertinence du modèle économique, la Chine semble vouloir elle aussi se doter rapidement d'un lanceur réutilisable.

SpaceX Falcon Heavy

Ce sera peut-être possible d'ici 2020 avec le lanceur Longue Marche 8 dont il est prévu que le premier étage pourra être récupéré. Le concept en a été révélé lors d'une conférence dédiée à l'industrie spatiale à Harbin, en Chine.

Le futur lanceur devra être capable de décollage et d'atterrissage vertical (ou VTVL) comme le lanceur Falcon 9 de SpaceX tout en reprenant une partie du design des lanceurs Longue Marche actuels, notamment le lanceur Longue Marche 7.

Si la descente devrait être freinée et contrôlée par des moteurs, des parachutes de freinage seraient également employés, se distinguant ici de l'approche choisie par SpaceX. Des tests ont d'ailleurs déjà été menés en ce sens, indique le site SpaceNews.com.

Outre le coût réduit des missions spatiales, le principe des lanceurs réutilisables permet également de limiter les problématiques des débris spatiaux retombant dans l'atmosphère et pouvant finir par menacer les populations.

Cependant, même en Chine, les observateurs aimeraient en savoir plus sur la réalité de la réduction des coûts des missions grâce aux lanceurs réutilisables.

Source : SpaceNews.com