Symantec logo noir " Nous nous focalisons désormais sur l'aide à apporter à nos clients pour relancer leurs ordinateurs et considérerons d'autres solutions une fois que ce travail sera terminé " a déclaré Vincent Weafer lorsqu'il lui a été demandé si la compagnie allait indemniser les utilisateurs.

Vendredi 18 mai, vers 01h00 du matin, heure de Pékin, Symantec a en effet délivré une mise à jour des définitions de virus à ses clients mais celle-ci était erronée ( voir notre actualité ) et les deux fichiers systèmes critiques que sont netapi32.dll et lsasrv.dll furent considérés comme étant des chevaux de Troie puis mis en quarantaine. S'ensuivirent de nombreuses impossibilités de redémarrages d'ordinateurs le lendemain. Les PCs concernés sont ceux tournant avec une version en chinois simplifié de Windows XP SP2.


Des centaines de millions d'ordinateurs touchés ?
A 14h30, Symantec envoyait cette fois la bonne mise à jour mais bien tardivement. D'après la China Central Television ( CCTV ) intervenue mercredi 23 mai et relayée par PCWorld, " de nombreux ordinateurs ne marchent toujours pas après restauration des systèmes ", ce qui a entraîné immanquablement des pertes financières. De plus, " le logiciel Norton ne peut être complètement supprimé. Je ne peux pas imaginer qu'une entreprise comme Symantec n'offre pas davantage de support technique pour résoudre cela " a déclaré Qiao, technicien réseau de CCTV.

La chaîne de télévision a également indiqué que des experts informatiques chinois avaient critiqué Symantec pour avoir proposé une solution alternative trop complexe à mettre en oeuvre pour l'internaute lambda. Même si l'on ne sait pas exactement combien d'ordinateurs ont été touchés par cette erreur, plusieurs sources estiment qu'ils se comptent par centaines de millions, certains utilisateurs en entreprises ayant même demandé des compensations financières allant de 13 000 à 130 000 dollars.

La firme a déclaré mercredi dernier qu'il allait ouvrir un centre de support en Chine avant la fin de l'année : " Symantec reconnaît la Chine comme étant un marché en croissance rapide avec des besoins locaux en ce qui concerne la sécurité ", a assuré Bernard Kwok, vice-président de Symantec China. Après les Etats-unis, l'Irlande et le Japon, la Chine sera la quatrième pays à disposer d'un centre de réponse à ce genre de problèmes techniques.