Profitant de la suspicion jetée sur le secteur high-tech US après les révélations sur les pratiques des services de renseignement américains, la Chine s'est montrée très critique vis à vis des grands systèmes d'exploitation proposés par des grands groupes nord-américains, comme l'environnement Windows de Microsoft ou la plate-forme mobile Android de Google.

Elle dispose maintenant d'un prétexte parfait pour aller plus loin dans son intention de gagner son indépendance technologique et disposer de ses propres solutions techniques. A côté des critiques relayées par les médias d'Etat chinois et évoquant régulièrement la menace supposée pour la sécurité nationale, le plus grand marché mondial souhaite maintenant s'affranchir des environnements logiciels de ces groupes, selon une information rapportée par l'agence Xinhua.

COS  Le système d'exploitation polyvalent made in China COS (China Operating System) devrait faire une première apparition dès le mois d'octobre 2014 en version bureau, avant d'être décliné sur des appareils mobiles. Il s'agit aussi d'une tentative de rassembler les efforts qui ont conduit à la création de plusieurs OS en Chine mais qui se retrouvent en concurrence.

Les autorités chinoises attendent logiquement un soutien des fabricants chinois d'ordinateurs et notamment de Lenovo, devenu leader mondial du secteur. Selon les projections, l'OS en cours de préparation pourrait devenir dominant dans les ordinateurs d'ici un à deux ans, tandis que la version mobile est censée s'imposer sous trois à cinq ans.

Après avoir critiqué assez violemment Windows 8 en début d'année et avoir mené une perquisition dans les locaux de Microsoft en Chine dans le cadre d'une enquête antitrust, et dans la continuité de l'agacement généré par Android et les services mobiles de Google ou par le système fermé iOS d'Apple, la Chine avance donc ses pions, dans un vaste mouvement consistant à remplacer les entreprises occidentales par des acteurs locaux dans plusieurs secteurs clé.

Source : Xinhua