Directeur de l'innovation chez Mozilla, Todd Simpson se rend sur une page Web sécurisée avec Firefox et valide une demande d'autorisation de la webcam. Il passe alors un appel vidéo à l'un de ses amis chez... Google.

Todd Simpson peut ainsi converser en vidéo avec Hugh Finnan, responsable de gestion de produit chez Google et qui utilise Google Chrome. Firefox et Google Chrome sont donc capables d'entrer en communication via la technologie WebRTC ( Web Real Time Communication ).

Pour cette démonstration, c'est une nightly de Firefox qui a été utilisée et une bêta de Google Chrome 25. Avec Firefox, il est nécessaire de passer par les paramètres " about:config " ( barre d'adresse ) et mettre " media.peerconnection.enabled " à true. Il faut ensuite se rendre sur le site de démonstration.

Chrome-Firefox-WebRTC

C'est ici l'interopérabilité RTCPeerConnection ( ou PeerConnection ) qui est en vedette et permet aux développeurs de créer des applications Firefox WebRTC pour des appels audio et vidéo avec des applications Chrome WebRTC. Le tout sans plugin.

WebRTC est un standard ouvert développé conjointement par le W3C et l'IETF. Son but est de fournir une plateforme commune afin de permettre des communications et le partage de données en temps réel.

Dans la démonstration, Chrome et Firefox ont recours aux codecs Opus ( audio ) et VP8 ( vidéo ), ainsi que DTLS-SRTP pour le chiffrement et ICE ( Interactive Connectivity Establishment ) pour la connectivité.

Pour les développeurs, le code source de l'application de démonstration est à disposition, ainsi que la bibliothèque logicielle utilisée.

  

Microsoft ne parie pas sur WebRTC
Si Mozilla et Google misent sur WebRTC, Microsoft planche avec Skype sur l'API CU-RTC-WEB ( Customizable, Ubiquitous Real Time Communication over the Web ). Ces deux technologies sont examinées par le W3C.

Le moins dernier, Microsoft a annoncé un prototype fonctionnel d'un système qui utilise le standard CU-RTC-Web et la démonstration d'un chat vidéo entre IE10 ( Windows ) et Google Chrome ( sous OS X ). La firme de Redmond avait alors critiqué une approche existante " très loin d'être complète et stable " pour WebRTC.