Google-nouveau-logo Commercialisé en juin 2011, le Chromebook se présente comme un ordinateur portable classique d'un point de vue visuel. Or, le constat réel est tout autre puisque le matériel s'équipe du tout jeune système d'exploitation de Google, ChromeOS, ainsi qu'un seul dispositif SSD de 16 Go. Le matériel est en effet conçu pour être utilisé aux côtés d'une connexion Internet active, ce qui permet d'amorcer une grande majorité des applications et de stocker ses données sur le Cloud de la société de Mountain View.

Chromebook-Samsung-1 Si le concept a le mérite d'être particulièrement audacieux, force est de constater que les chiffres de ventes se sont révélés extrêmement décevants pour Acer et Samsung, les deux constructeurs qui ont mis sur pied les produits de Google. Le Cromia 761 d'Acer a uniquement trouvé 5 000 acquéreurs, tandis que Samsung n'ose même pas diffuser ses chiffres.

Les raisons de ce fiasco sont nombreuses. Malgré la présence d'une boutique Chromezone à Londres pour faire découvrir le principe du Chromebook, ces netbooks n'ont pas été commercialisés dans les grandes enseignes, diminuant ainsi fortement le public ciblé. De plus, la nécessité d'être constamment connecté au Web ( en Wifi ou 3G ) a très certainement refroidi la plupart des acheteurs potentiels, tandis que les plus sceptiques n'ont pas été rassurés sur le stockage de leurs données personnelles sur les serveurs de Google.

D'un point de vue purement technique, ChromeOS étant un système d'exploitation très jeune, il se révèle encore très simpliste et non exempt de bugs. De plus, peu de périphériques sont compatibles et il subsiste des problèmes liés aux drivers. Pour proposer des modèles peu onéreux, les constructeurs ont dû opter pour du matériel de qualité moindre ( châssis, webcam, écran, etc ). Enfin, le stockage en ligne devient vite coûteux si l'on souhaite davantage de capacité.

Avec Google TV, la firme de Mountain View signe avec le Chromebook un second échec commercial, en raison d'un concept encore une fois trop immature et peu adapté au besoin actuel des consommateurs. Il reste à voir si les constructeurs continueront à investir sur le long terme.