C'est au mois de janvier 2009 que le groupe Cisco avait lâché quelques indices concernant une possible entrée sur le marché des serveurs. Une révolution et une affirmation pour une société dont l'activité de fournisseur d'équipement limite la visibilité.

Son atout pour s'imposer : combiner équipement et logiciel en s'appuyant sur la virtualisation. C'est cette semaine que la société a détaillé sa stratégie en dévoilant sa première offre mais aussi en créant un écosystème, dit " Unified Computing ", qui lie plusieurs acteurs à Cisco, parmi lesquels Microsoft, Accenture, BMC Software, Intel ou VMWare.


Pas seulement des serveurs mais une offre complète
Cet écosystème repose sur une architecture commune permettant de proposer à la fois des services, du matériel ( serveurs, routeurs... ) et les moyens de tout relier pour assurer des fonctions de calcul, de mise en réseau, de virtualisation, de stockage des données ou de gestion de ces données, le tout selon un modèle rationalisé permettant de réduire les coûts de fonctionnement.

Plutôt que de proposer des briques venant compléter les offres de ses clients, Cisco choisit de fournir un ensemble complet sous la forme d'un Unified Computing System dont les possibilités de virtualisation ne sont pas les moindres atouts.

C'est donc sur le marché de ses propres clients, tels que HP et IBM, que vient s'inviter Cisco. Un marché connu pour son accès difficile, concentré sur quelques acteurs. On peut se demander si le groupe a vraiment choisi le meilleur moment pour lancer sa stratégie serveur alors que tous les rapports d'analystes soulignent que le recul des dépenses IT se fait d'abord sur le matériel. D'un autre côté, tous les acteurs du marché sont sur la défensive, ce qui peut laisser le champ libre à un nouvel arrivant.