Le groupe américain Cisco parviendra-t-il à s'emparer du spécialiste de la visioconférence / téléprésence Tandberg pour en faire son principal centre opérationnel européen ? Son offre à 3 milliards de dollars est considérée comme insuffisante par 24% des actionnaires de la société norvégienne, bloquant le rachat.

Tout en cherchant à négocier, Cisco a mis la pression sur les actionnaires en menaçant de se retirer totalement et d'annuler son offre, plutôt que de la revoir à la hausse. Mais il vient de recevoir un appui inattendu avec les conclusions du cabinet d'études Ernst & Young, choisi par la direction de Tandberg  pour déterminer si le prix proposé est réellement sous-évalué.


Chacun campe sur ses positions
Les experts ont indiqué que la proposition du groupe américain était pertinente d'un point de vue financier, conduisant aussitôt à un reflux du cours en Bourse de Tandberg, les investisseurs voyant s'éloigner la possibilité d'un ajustement à la hausse du prix formulé par Cisco, alors que ce dernier détient une solide trésorerie qui lui permettrait facilement de surenchérir.

Du côté du groupe d'actionnaires opposé à la prise de contrôle, on affirme que Tandberg pourra très bien être rentable sans avoir fait allégeance au groupe américain mais on reste ouvert à toute proposition de prix supérieure de sa part ou d'un autre acteur.

Cisco a jusqu'au 9 novembre pour tenter d'obtenir les 90% de contrôle qu'il convoite. Mais avec une offre d'environ 153 couronnes par action, il est loin de la fourchette de 165 à 190 couronnes revendiquée par le groupe d'actionnaires.

Source : Les Echos