drapeau Europe UE La Commission européenne entend bien favoriser la concurrence dans le secteur du très haut débit. Elle propose par conséquent de forcer les opérateurs historiques à partager leurs réseaux fibre optique avec les nouveaux opérateurs.

Dans son communiqué, relayé par l'agence de presse Reuters, Bruxelles donne les grandes lignes de son projet : " Le principe qui sous-tend le projet de recommandation de la Commission est que les autorités nationales de régulation doivent donner accès aux réseaux des opérateurs dominants au niveau le plus bas possible. Elles devraient en particulier obliger les opérateurs dominants à permettre l'accès à leurs gaines, afin que leurs concurrents puissent y déployer leurs propres fibres optiques, mais aussi imposer des obligations d'accès physique allant au-delà de cet accès aux gaines lorsqu'il n'y a pas de gaines disponibles ou que la densité de population est trop faible pour assurer la viabilité d'un modèle commercial. "

Afin de justifier cette recommandation, pour laquelle une consultation publique a été lancée jusqu'au 14 novembre prochain, Bruxelles avance l'argument selon lequel un opérateur doit posséder au minimum 35 % de parts de marché pour être viable s'il dispose de sa propre infrastructure, tandis qu'un opérateur n'a besoin que de 12 à 18 % s'il s'appuie sur un réseau déjà existant. L'ouverture des réseaux fibre optique des opérateurs historiques permettrait ainsi l'arrivée de nouveaux acteurs qui ne seraient plus freinés par les investissements colossaux que nécessite le déploiement de la fibre optique ( France Télécom parlait de 270 millions d'euros pour la seule phase de pré-déploiement ).

Bien évidemment, les opérateurs historiques ne l'entendent pas de cette oreille. Pour eux, les forcer à ouvrir trop tôt leur réseau ne leur permettra pas d'amortir leurs investissements.

Rendez-vous pris pour l'année prochaine, lorsque cette recommandation sera votée.
Source : Reuters