Le marché européen des télécommunications s'est plutôt bien comporté en 2008, malgré le climat d'incertitude économique, et a généré 300 milliards d'euros de recettes, en progression de 1,3% quand le reste de l'économie a connu une croissance de 1%.

Au sein de ce marché, c'est la téléphonie mobile qui représente le secteur le plus actif, avec un taux de pénétration du mobile passé de 112% en 2007 à 119% en 2008 ( mais seulement 88,4% en France ) tandis que la part de marché moyenne des opérateurs a reculé d'environ 3% sous l'effet du jeu de la concurrence ( mais 1 à 1,5% pour la France ).

L'Internet mobile haut débit est désormais une réalité pour 13% de la population européenne, en forte progression là aussi, et commence à être envisagé comme une solution de remplacement des accès fixes haut débit dans les pays les plus avancés.

Du côté de l'Internet fixe haut débit, 75% des usagers européens ont désormais accès à un débit d'au moins 2 Mbps ( nécessaire pour l'IPTV ).


Encore des blocages pour le marché unique
Si tous ces indices sont encourageants et ont permis de faire baisser la facture moyenne de 34,5% par rapport à 2004 tout en ayant plus de temps d'appel et d'accès aux SMS, la Commission européenne note que le projet de marché unique européen des télécommunications n'est pas encore une réalité.

Parmi les blocages identifiés, elle note que le principe d'indépendance des régulateurs nationaux, indispensable pour mener à bien leur mission, n'est pas toujours respecté dans certains pays. D'autre part, les divergences des réponses réglementaires données à une même problématique d'un pays à un autre freinent la création d'un marché unique et ralentissent les investissements en générant de l'incertitude.

La Commission note même des tentatives de certains régulateurs pour " contourner les règles communautaires ". Ce sont sur ces problématiques que doivent désormais porter les efforts.