C'est à partir du 15 juin prochain que les Européens qui voyagent à l'étranger ne seront plus facturés pour les frais de roaming lorsqu'ils utiliseront leurs téléphones dans les autres pays de l'Union européenne.

La Commission européenne a finalement pris une décision et balayé l'idée lancée par les opérateurs de limiter cette gratuité à 90 jours par an. Le 9 septembre, le président de la Commission, Jean-Claude Juncker avait demandé à ce qu'une nouvelle version du texte soit proposée, conforme aux promesses initiales faites il y a plusieurs années déjà, des promesses qui parlaient alors de suppression totale des frais d'itinérance.

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Pour l'instant, la Commission européenne s'est fixé une date, celle du 15 juin 2017. Malgré tout, la proposition doit être négociée, et les opérateurs pourraient se lancer dans un véritable bras de fer.

Les opérateurs revendiquent un droit à contrôler l'usage des abonnés, de façon à éviter tout abus. Il leur sera ainsi possible d'agir si un utilisateur consomme beaucoup plus de données à l'étranger que dans son pays d'origine par exemple, ce qui devrait permettre de limiter la concurrence entre les opérateurs issus de différents pays.

Ces derniers, tout comme la Commission européenne, veulent conserver une certaine logique de concurrence à la fois nationale et européenne. Pas question donc de laisser chaque Européen aller acheter une carte SIM dans le pays qui propose les tarifs et conditions de forfait les plus intéressants pour en profiter en dehors du réseau propre de l'opérateur dans 99% du temps.

En cas d'abus (reste à définir clairement à partir de quel moment les opérateurs pourront parler "d'abus"), les opérateurs devront alerter leur abonné, puis ils pourront lui appliquer des frais d'itinérance à hauteur de 4 ct par minute de communication, 1 ct par SMS et 0,85 ct du Mo.

Les vacanciers habitués à se déplacer dans l'Union européenne devraient y trouver leur compte, ce qui ne sera pas forcément le cas des professionnels habitués aux déplacements quotidiens ou hebdomadaires. En bref, l'abolition ne sera pas totale, et les opérateurs ont encore suffisamment de poids pour aller à l'encontre des projets lancés par la Commission européenne.