Skiplagged.com, un comparateur de prix spécialisé dans les vols est ainsi accusé de "concurrence déloyale" et de rupture et détournement de contrats.

avion téléphone  La plainte en question indique que " Zaman, opérateur de Skiplagged, utilise son site internet pour interférer intentionnellement et malicieusement avec les contrats des plaignants et les relations d'affaires dans le secteur du transport aérien [...] en faisant la promotion de pratiques interdites."

Le site ne se calque en effet pas vraiment sur les standards des comparateurs de prix. Le comparateur suggère ainsi d'acheter des billets d'avion non pas vers la ville recherchée par l'utilisateur, mais pour des vols intégrant des correspondances.

Par exemple, pour effectuer un trajet de Paris vers Rome, il est souvent moins cher de sélectionner un vol Paris - Istanbul avec une escale à Rome. Il suffit alors de sortir de l'avion pendant la correspondance. L'idée est d'éviter les trajets les plus couteux et de sortir à l'aéroport le plus proche en continuant son voyage par voie terrestre, permettant souvent de réaliser de grandes économies.

Ce système de "villes cachées" "est strictement interdit par la plupart des compagnies aériennes en raison d'inquiétudes en termes de logistique et de sécurité publique." En outre, la technique impose la sélection d'un aller simple et de ne pas opter pour le stockage de bagages en soute.

Selon United Airlines, le site serait à l'origine de pertes de revenus considérables notamment concernant les sièges non occupés sur la seconde partie du trajet, et le mauvais calcul de la charge des appareils. Selon la compagnie, cette pratique en hausse aurait un impact sur le prix des billets incorrectement réparti sur chaque voyageur puisque tous ne profitent pas du même trajet.

Pour le voyagiste Orbitz, Skiplagged aurait également intégré des passerelles vers sa plateforme de réservation afin de tromper les consommateurs.

Les deux plaignants souhaitent désormais l'interdiction de ces pratiques et le règlement d'un dédommagement à hauteur de 75 000 dollars.

Du côté de Skiplagged, l'heure est au rassemblement. Le site invite ainsi ses utilisateurs à le soutenir, stipulant que si les plaignants arrivent à leurs fins, cela les "empêchera d'économiser beaucoup d'argent sur les tarifs aériens."