En ces temps d'incertitude, les thèses complotistes trouvent des oreilles particulièrement attentives et les craintes que font peser l'arrivée des réseaux 5G sur la santé sont amplifiées par la crise mondiale du coronavirus, au point de fusionner les angoisses envers ces deux menaces invisibles.

De la 5G qui favorise l'émergence du coronavirus, qui "l'active" par ses fréquences ou facilite sa propagation en passant par un confinement imposé qui permettrait d'installer des antennes 5G en toute discrétion au milieu de la population, il y a du choix pour alimenter les craintes, avec une diffusion rapide des théories les plus fantaisistes via les réseaux sociaux.

Ces derniers tentent bien d'en freiner la propagation mais les menaces envers les salariés d'enteprises télécom se sont multipliées, même quand leur travail n'a rien à voir avec la 5G, tandis que l'on a assisté à une multiplication des destructions d'antennes téléphoniques.

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Le Royaume-Uni aurait ainsi vu une quarantaine de mâts sabotés depuis plusieurs semaines mais le journal Le Monde note que des sabotages similaires ont été observés en Irlande, aux Pays-Bas (une quinzaine de dégradations), en Belgique et jusqu'en Nouvelle-Zélande ou à Chypre.

Selon son décompte, environ 70 pylônes auraient été détruits, souvent par le feu, avec cette précision importante : "aucune des antennes précisément identifiées ne servait à des transmissions 5G".

Les autorités publiques s'inquiètent quelque peu de cette montée en puissance des théories du complot qui attirent souvent du monde (surtout par curiosité) mais passent rarement à la pratique.

Au-delà du complotisme pur et dur, la 5G n'est pas forcément bien vue partout. En Suisse, des manifestations appelaient il y a peu à un arrêt des déploiements, craignant de voir les habitants servir de cobayes alors même que toutes les études sanitaires ne sont pas finalisées.

En Belgique, la mairie d'Ottigny-Louvain-La-Neuve (Wallonie) vient d'obtenir de l'opérateur Proximus la suspension de ses déploiements 5G, le temps d'obtenir des informations complémentaires sur les impacts sanitaires et environnementaux.

Source : Le Monde