Amateurs vs professionnels
La révolution numérique est en marche, ceci est clairement établi. Mais cette dernière s'accélère fortement ces dernières années ave une petite nouveauté, la participation de plus en plus importante du "simple" cyber-citoyen. Ainsi, le phénomène du blog a révolutionné notre vision de l'information, une grande partie de ces blogueurs rivalisant avec de nombreux journalistes professionnels.

Aujourd'hui, les grands médias "traditionnels" doivent faire face à cette situation, et commencent à envisager la possibilité de croiser contenus amateurs et  productions professionnelles.


Un débat à suivre
Suite à un forum organisé par Reuters à New York, de nombreux dirigeants se sont exprimés sur la question. Leur bilan est moins alarmiste, au sens ou ils pensent que malgré l'offre croissante en ligne de vidéos amateurs, photos personnelles et blogs, cela devrait poser moins de problèmes que ce qui avait pu être imaginé.

Selon Anne Sweeney, co-présidente de Disney Media Networks, filiale de Walt Disney:

"Cela fait 17 ans que l'on fait des contenus produits par les utilisateurs. Il faut que vous regardiez des programmes tels que les Vidéos les plus drôles d'Amérique. Ce sont les premiers contenus produits par les utilisateurs qui ont été diffusés et ce à un public beaucoup plus nombreux que les contenus actuels."

Certains analystes sont par contre plus inquiets par le recul de l'utilisation des médias traditionnels (presse papier en tête), notamment par les plus jeunes, face aux contenus proposés, gratuitement, par d'autres consommateurs.


Bilan comptable
100 millions de clips vidéos visionnés chaque jour sur YouTube, 130 millions d'utilisateurs sur MySpace,...un bilan lourd à gérer.

Mais selon le directeur général de Time Warner, Richard Parsons, sa société ne serait pas menacée par ces nouveaux contenus.

"Je ne pense pas qu'Hollywood cherche des contenus auprès du public mais je pense que le public cherche du contenu auprès du public. Est-ce que ça va vraiment mettre en danger les productions professionnelles ou les contenus édités ' Je ne le pense pas."

Time Warner et Disney estiment eux qu'il est intéressant de travailler avec les utilisateurs, soit pour produire des clips, soit pour créer des plates-formes professionnelles permettant de diffuser ces vidéos.

Problème, personne ne sait si ce nouveau système sera rentable... C'est ce que pense par exemple Barry Diller, directeur général du conglomérat internet IAC / InterActiveCorp. :

"A l'heure actuelle, si vous faites la somme de tous les revenus tirés de ces contenus produits par les utilisateurs, vous arriverez peut-être à 200 millions de dollars par an".
Source : Reuters