La société Cray vient d'annoncer en grande pompe son tout dernier supercalculateur, fruit de nombreuses années de recherche.

La nouvelle machine intègre des processeurs Intel de la famille Xeon et fonctionne dans l'environnement logiciel intégré de Cray.

La pierre angulaire du supercalculateur est le procédé d'interconnexion des processeurs nommé "Aries". Ce sont des liens PCI-Express qui sont ici utilisés plutôt que des bus HyperTransport comme dans les précédents systèmes d'interconnexion SeaStar et Gemini de Cray.

Chaque blade comprend plusieurs nodes composés de plusieurs CPU. Les blades sont assemblés en châssis qui sont à leur tour intégrés dans des armoires. Une modularité qui permet aisément d'adapter le XC30 au client.

supercalculateur_Cray_XC30-GNT Des technologies de refroidissement et d'alimentation ont aussi spécifiquement été développées.

La puissance brute est fournie par plus d'un million de coeurs grâce à l'utilisation de processeurs de la famille Intel Xeon E5-2600 basés sur l'architecture Sandy Bridge.

Et Cray d'annoncer dans la foulée que des futures déclinaisons de supercalculateurs de la famille XC sont déjà en développement. Ils intégreront des coprocesseurs Intel Xeon Phi ainsi que des processeurs graphiques Tesla de Nvidia. Les Xeon Phi basés sur l'architecture Intel Many Integrated Core (MIC) sont particulièrement adaptés aux calculs parallélisés. Cray vise ainsi les centaines de pétaFLOPS avec ses prochains XC.

Les livraisons commencent dès à présent pour des mises en service au premier trimestre 2013.

Parmi les clients qui ont commandé un XC30, Cray compte :

  • le Swiss National Supercomputing Centre (CSCS) situé à Lugano en Suisse
  • le Pawsey Centre basé à Perth en Australie
  • l'IT Center for Science Ltd. situé en Finlande (CSC)
  • le National Energy Research Scientific Computing Center (NERSC) du Department of Energy situé à Berkeley en Californie
  • l'Academic Center for Computing and Media Studies (ACCMS) de l'université de Kyoto University au Japon
  • le High Performance Computing Center Stuttgart (HLRS) de l'université de Stuttgart en Allemagne

Récemment, les chinois annonçaient être en mesure de dépasser les 100 pétaFLOPS à l'horizon 2015 grâce au supercalculateur Tianhe-II.

A l'heure actuelle, c'est le supercalculateur Titan développé par Cray qui est le plus puissant au monde avec 20 pétaFLOPS grâce à l'utilisation de GPU Nvidia et de processeurs AMD.