" Dans un pays dans lequel les médias sont sous le joug du gouvernement, empêcher les articles indépendants et l'information de circuler sur le Web est devenu une priorité " a regretté Reporters Sans Frontières ( RSF ) dans un communiqué.


Moins de 2 % de la population sur Internet
Tout comme la Chine, Cuba exerce un contrôle sur Internet. Comme nous vous en parlions précédemment, accéder au web n'est en général possible que si l'on possède une autorisation délivrée par le gouvernement en place, bien que des mots de passe soient disponibles sur le marché noir.

" Avec moins de 2 % de la population connectée, Cuba est un des pays du monde les plus en retard en termes de taux d'utilisation d'Internet. (...) C'est plutôt surprenant dans un pays qui revendique un niveau d'éducation parmi les plus élevés du monde. " a ajouté RSF. Les points d'accès Internet présents dans des cybercafés " Correos de Cuba " sont étroitement surveillés, a indiqué RSF, et les messages semblent être passés au crible de manière à détecter les internautes dissidents.

A cause du coût prohibitif d'Internet à Cuba, les résidents optent pour la connexion la moins chère, c'est-à-dire celle du gouvernement qui permet de lire ses e-mails mais offre un accès très limité à Internet pour 4 euros de l'heure, soit un tiers du salaire mensuel moyen.

Le gouvernement cubain a précisé que ces limitations venaient du manque de bande passante. La Havane condamne par ailleurs les Etats-Unis qui, selon les officiels, refusent à Cuba l'utilisation des fibres optiques sous-marines et qui, par voie de fait, forcent le pays à utiliser des connexions via des satellites. D'après RSF, " ceci peut en effet expliquer la lenteur des débits Internet à Cuba. (...) Mais cela ne justifie en rien le système de contrôle et la surveillance qui ont été mis en place par les autorités. "