Jusqu’ici les spécialistes du monde entier, NASA y compris avaient prévu que le trajet qui nous sépare de Mars présenterait un obstacle conséquent : celui des radiations.

voyage vers mars radiations  Inspiration Mars avait annoncé prévoir la situation et utiliser les cavités du module gonflable qui doit amener un couple d’humains à l’horizon 2018 à proximité de la planète rouge en les remplissant des déjections et autres détritus.

Pourtant, c’est la sonde Curiosity qui vient de révéler de nouvelles données en partageant les divers relevés réalisés pendant son voyage vers Mars.

Si les radiations à la surface de la planète ont été annoncées comme suffisamment faibles pour ne pas représenter de risque pour l’homme, la quantité de radiations pendant le trajet est beaucoup plus problématique que ce qui a été envisagé jusqu’ici.

De nouvelles analyses concernant les relevés de la sonde ont ainsi indiqué que même le bouclier anti radiation de la sonde, actuellement le plus puissant, n’aurait pas suffi à protéger un homme de subir des doses létales de radiation.

marsrays  Ainsi, malgré sa protection, la sonde aurait encaissé plus de 466 millisieverts de rayons cosmiques pendant son voyage de 253 jours. Des doses qui augmentent significativement les risques de développement de cancer à long terme, et entrainent des lésions sur le court terme.

« Les astronautes souffriraient ainsi de lésions à la cataracte, mais également au niveau du système nerveux central. Les risques de développer une maladie cardiovasculaire sont aussi importants. » Déclare Cary Zeitlin, scientifique de la NASA.

C’est le RAD ( Radiation Assessment Detector) de Curiosity qui a constaté ces pics de radiation. Le module surveille constamment deux types de radiations à la surface de Mars : celles produites par les éruptions solaires, connues sous le nom de particules d’énergie solaire ( SEP) qui se veulent généralement faibles et qui ne nécessitent pas de protection qu’on ne maitrise pas déjà, mais surtout un autre type de radiation bien plus dangereux, les rayons cosmiques.

curiosity  C’est véritablement le rayonnement cosmique qui représente actuellement un frein à l’exploration humaine de Mars, puisqu’il est actuellement très complexe de se protéger de haute dose de bombardements avec les solutions dont nous disposons.

Pire encore, une protection inadaptée face à ces astroparticules peut en accroitre la nocivité. Ces astroparticules ont la caractéristique de pouvoir se séparer quand elles traversent certains matériaux et d’exploser comme des shrapnels en produisant davantage de radiations.

Selon Mark Looper, chercheur à l’Aerospace Corporation, les atomes d’hydrogène pourraient représenter un bouclier efficace à ces rayons cosmiques : « dans une situation idéale, un vaisseau serait alors couvert de glace ». Une solution loin d’être réalisable et qui aurait toutefois une alternative : le polyéthylène, un plastique qui pourrait s’inviter prochainement dans les boucliers des navettes.

Finalement, les prochaines missions vers Mars ne sont peut-être pas aussi proches que ce que nous l’ont fait penser les dernières déclarations.

Source : The Verge