La lutte contre le cybercrime est l'un des nouveaux chevaux de bataille de la Commission européenne, et selon The Financial Times, de plus lourdes sanctions attendent en Europe ceux qui utilisent l'Internet à des fins criminelles.

Spécialiste de la cybercriminalité pour la Commission européenne, Radomir Jansky a récemment indiqué dans le cadre d'un discours prononcé à l'occasion d'une réunion du Messaging Anti-Abuse Working Group à Amsterdam, qu'une nouvelle législation doit être mise en place afin de lutter contre les cyberattaques : " Les attaques à grande échelle sont en progression, mais les sanctions ne sont pas assez sévères pour dissuader les criminels ".

Arguant que ces cyberattaques ont un lourd coût pour les entreprises et les pouvoirs publics, Jansky estime que les sanctions prononcées à l'encontre des cybercriminels devraient aller jusqu'à cinq années de prison, alors qu'actuellement elles sont de l'ordre d'un à trois ans.

La Commission européenne a déjà rappelé qu'en 2007, l'Estonie a été la cible d'une cyberattque d'envergure avec pour conséquence la paralysie pendant 12 heures du système de messagerie du Parlement estonien. Des cyberattaques auxquelles ont également été confrontées la Lituanie et la Géorgie.

Dans les dix prochaines années, la CE estime que la probabilité d'une défaillance grave des réseaux de télécommunications est de 10 à 20 %, pour un coût économique potentiel sur le plan mondial avoisinant les 193 milliards d'euros.

Afin que les cyberattaques ne soient pas la cause cette défaillance grave, l'exécutif européen a déjà émis le souhait du développement d'un système européen de partage d'information et d'alerte, une meilleure coopération européenne et internationale. Un monsieur cybersécurité pour l'Europe a également été évoqué.