Dans le domaine du cybersquattage ou cybersquatting qui consiste typiquement à enregistrer un nom de domaine relatif à une marque dans le but de le revendre à l'ayant droit voire de lui nuire, le record de 2007 ne tient plus puisque 2008 a fait mieux, ou plutôt pire. C'est ce qu'annonce l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) dont l'une des missions est l'administration des litiges relatifs aux noms de domaine.

En 2008, l'OMPI a ainsi enregistré un total de 2 329 plaintes contre 2 156 en 2007, soit une augmentation de 8 %. " Le cybersquattage demeure un problème grave pour les propriétaires de marques ", a déclaré le directeur général de l’OMPI, Francis Gurry.

Selon l'agence de l'ONU, en 2008, l'anglais a été impliqué dans 86 % des litiges portant sur les noms de domaine, les États-Unis demeurant les principaux plaignants dans des secteurs relatifs à la  biotechnologie et produits pharmaceutiques, banque et finances, Internet et informatique pour le trio de tête. L'OMPI cite notamment les noms de BlackBerry, Gateway, Samsung mais aussi Google.

Près de 30 % des litiges ont été réglés à l'amiable. Dans le cas où des décisions ont dû être rendues, 85 % l'ont été en faveur du requérant, et 15 % des plaintes ont été rejetées avec les noms de domaine laissés en possession du titulaire de l'enregistrement.


Et bientôt pire encore ?
Pour l'avenir qui se dessine avec l'apparition de noms de domaine personnalisés, l'OMPI semble, en dépit de leur caractère onéreux qui devrait en rebuter plus d'un, nourrir quelques inquiétudes : " Le lancement d'un nombre inconnu et potentiellement élevé de nouveaux TLD génériques soulève des questions majeures pour les titulaires de droits comme pour les utilisateurs de l'Internet en général ", a souligné Francis Gurry.