Jean Yves Le Drian, ministre de la Défense, a ainsi indiqué qu'il faudrait s'attendre à des attaques en ligne à l'occasion des présidentielles Françaises, comme cela a pu être le cas à l'occasion des présidentielles Américaines avec le piratage des serveurs du parti républicain et la publication de milliers d'e-mails confidentiels d'Hillary Clinton.

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Dans le Journal du dimanche, le ministre de la Défense indique que "la menace cybernétique est devenue majeure, y compris sur nos propres outils militaires. Les tentatives d'agressions informatiques sur mon ministère doublent chaque année. En 2016, 24.000 attaques externes ont été bloquées par nos dispositifs de sécurité. Parmi celles-ci, quelques centaines, plutôt élaborées, avaient de véritables intentions de nuire."

Il évoque par ailleurs "des tentatives d'atteinte à l'image du ministère, des attaques menées à des fins stratégiques (harcèlement, repérage, espionnage) et même des tentatives de perturbation de nos systèmes de drones" en indiquant que "Les analyses effectuées par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) n'ont pas permis à ce jour d'identifier des indices d'opérations de déstabilisation ciblant."

La prochaine élection présidentielle pourrait ainsi être perturbée par des éléments extérieurs : "Il ne peut cependant être exclu que des opérations de même nature que celles observées aux États-Unis cherchent à perturber le processus électoral français. J'appelle donc chacun à la plus grande vigilance."

Pour lutter contre ces attaques, il devient urgent selon le ministre de développer des contre-mesures, notamment en formant des "combattants numériques" pour atteindre le nombre de 2600 opérateurs d'ici 2019. Pendant les 6 prochaines années, la France va investir plus de 2 milliards d'euros dans le développement d'une force de cyberdéfense.