Si les constructeurs de mémoire Flash se frottent les mains, il en est tout autrement dans le secteur de la mémoire DRAM.

DRAMeXchange, la division recherche de TrendForce, a annoncé une situation de surcapacité dans le marché mondial de la DRAM. Conséquence directe : l'offre étant pléthorique et la demande en baisse, les prix ont à nouveau baissé dans la seconde moitié d'octobre 2012.

La faute au marché du PC dont les ventes devraient baisser de 1.2% - une première depuis 2001 - en l'espace d'une année (entre 2011 et 2012). 

La situation devient de plus en plus critique pour les constructeurs qui ont vu le module DRAM DDR3 de 4 Go passer sous le cap des 16 dollars. Son prix se rapproche dangereusement de 15 dollars en deçà duquel les constructeurs pourraient produire sous le coût de revient.

Les acteurs ne cessent de baisser leur capacité de production pour ajuster l'offre à la demande. Ainsi, dès août, le japonais Elpida (désormais dans le giron de Micron) ainsi que Rexchip avaient décidé de baisser leur production. Powerchip leur a ensuite emboité le pas en septembre puis en octobre, c'est Nanya et Inotera qui ont annoncé une baisse de 20% de leur production. ProMOS a, lui, décidé de cesser son activité DRAM.

En 2012, la production mensuelle de Wafers (tranches de Slicium sur lesquelles sont gravées les puces) de 300 mm a atteint un maximum de 1.130 million pour descendre en octobre à 1.050 million.

Wafer_Silicium-GNT.

D'autres ajustements vont être nécessaires de la part notamment des géants du domaine (Hynix et Samsung (40% du marché)). D'autre part, le marché pourrait repartir à la hausse avec une augmentation des ventes de PC attendue avec la sortie de Windows 8. C'est aussi le marché de la mobilité (avec les smartphones et les tablettes) qui devrait permettre au secteur de reprendre des couleurs. Ainsi, au troisième trimestre 2012, 181 millions de smartphones ont été livrés contre 124 un an auparavant.

Source : xbitlabs