Les survols des centrales nucléaires françaises par des drones se sont poursuivis dans la nuit de vendredi avec cinq sites "visités" : Penly, Flamanville, Saint-Laurent-des-eaux, Dampierre-en-Burly et Fessenheim, portant à une dizaine le nombre de centrales visitées depuis mi-octobre.

Le mystère est toujours complet sur les auteurs de ces survols et sur les raisons qui les animent. L'hypothèse d'amateurs de sensations survolant des zones interdites tient de moins en moins face à ce qui semble être une opération organisée du fait de l'étendue des survols dans toute la France et de leur proximité dans le temps.

Puisque les observations suggèrent qu'il s'agit de petits drones qui peuvent être achetés dans le commerce, leurs caractéristiques imposeraient que leur autonomie ne dépasse pas la vingtaine de minutes et que le pilote se trouve à quelques kilomètres seulement des sites visités.

Les autorités ont commencé à quadriller les alentours des sites dans l'espoir de repérer l'un de ces pilotes. Ironie de la législation, rapporte le Figaro, les drones suspects sont considérés comme des aéronefs et, à ce titre, ils ne peuvent être abattus par la gendarmerie.

L'autre problème porte sur les motivations de ces survols. Les drones sont trop petits pour présenter un réel danger, même s'ils devaient emporter un explosif, et le survol des sites n'apporte pas plus d'informations que celles déjà disponibles via les images satellite, même anciennes, comme Google Maps.

La piste d'un groupe écologiste ou altermondialiste cherchant à titiller la filière nucléaire reste pour le moment la plus probable.

Source : Le Figaro